mercredi 10 juin 2015

Where is the ladies' room please?

Anecdote saoudienne où l'on atteint un sommet (bas-fond?) de la ségrégation d'une société entre hommes et femmes:

- Les lieux: un immeuble à Riyad, capitale du Royaume
- Le contexte: la conclusion d'un contrat
- Les protagonistes: des Saoudiens de l'administration, une entreprise publique saoudienne et une entreprise privée française
- Précision: je suis la seule femme de la réunion

Très bonne ambiance de travail. La signature se passe bien. Certes, un des Saoudiens refuse de me parler, serrer la main ou regarder, mais c'est le seul et son chef me considère avec respect comme toutes les autres personnes présentes. Le nombre de documents à vérifier et à signer fait que nous sommes sur place de 9h du matin à 17h. Pas de repas (pour personne) mais la prière pour nos hôtes. Du thé parfumée. De l'eau.

Et là, problème technique. Where is the ladies' room please? .... Pas de réponse. Il n'y en a pas! En fait aucune femme de travaille dans cet immeuble qui est un domaine exclusivement masculin. On ne comprend pas vraiment pourquoi le financement de l'économie saoudienne ne serait pas accessible aux femmes, mais passons. Ma présence en fait est tolérée mais les toilettes ne me sont pas accessibles. Impossible de négocier de condamner pendant 3 minutes des toilettes pour que je puisse y aller.

Solution trouvée: mon homologue m'accompagne dehors; nous marchons 500 mètres jusqu'à un hôtel situé un pâté de maison plus loin, où là - victoire - se trouvent des ladies' room. Je retourne 15 minutes plus tard dans la salle de signature pour la photo finish!

Ah je regretterais presque les panneaux des toilettes de l'aéroport avec la femme voilée derrière son grillage qui s'occupe des enfants.


lundi 8 juin 2015

AB - Oma, mon vélo hollandais

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Attention le post ci-dessous est terriblement cucul et plein de bons sentiments envers un OBJET mais mon dernier post a récolté peu de vues donc je change mon fusil d'épaule. 
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Lorsque je suis arrivée aux Pays-Bas il y a deux mois, la 1ère chose que j'ai eu avant même d'avoir un appart, avant même d'avoir une carte sim hollandaise à coller dans mon portable, c'est un vélo qu'un ami partant pour le Pérou m'a gentiment donné.

Me voici donc l'heureuse et témeraire propriétaire d'un vélo hollandais, un omafiets: il faut freiner pas retropédalage et les roues sont tellement immenses et fines que j'ai l'impression de faire un numéro d'équilibre dans un cirque.

La googelisation d'omafiets donne ceci:

"Très robuste (et donc lourd), ce vélo supporte très bien de dormir dehors et ne craint pas les averses à répétition ni les changements climatiques. En général, le système de freins est a rétropédalage, permettant de tenir un parapluie ou un sac dans un main ! Ce système a l'avantage de freiner quand même quand tout est trempe!"

                                                                                                     
                                                                                                                                             Oma hier à la plage

J'ai un peu eu l'impression de lire une description de chien: Oma avec ses grands roues douces saura être votre fidèle compagnon pour les longues soirées d'hiver. Il pourra vous accompagner vaillamment lors de vos promenades dans le froid. Pas rancunier pour un sou il ne vous tiendra pas rigueur si vous le laissez seul la jounée etc*.

Il faut reconnaitre que votre vélo peut vite devenir un prolongement de vous-même, encore plus qu'un vrai chien ou un portable, puisque comme dit une amie "ils font tout à vélo ici". C'est très impressionnant de voir les gens glisser nonchalamment à vélo en faisant rouler leur valise ou un autre vélo à côté. Il y a tellement de parcs, forêts, pistes cyclables à l'ombre d'arbres que c'est un bonheur de découvrir mon nouveau pays à vélo.

Toute ma vie ici tourne autour d'Oma. J'ai pu le tuner grâce au fabuleux rayon deux roues du Hema de Central Station et mon activité la plus excitante en ce moment est de collecter des points en faisant toutes mes emplettes au magasin bio en bas de la maison pour avoir un panier à vélo en plastique vert qui n'ira même pas avec les sacoches oranges.


AB

* Je m'arrête là mais cela toujours était mon rêve d'écrire un livre sur les chiens, donc j'ai tout un tas de descriptions vaseuses comme celle-là sous le coude.

PS: je n'ai aucune stratégié de post mais je voulais simplement parler de mon vélo et de ma vie ici.

mercredi 3 juin 2015

AB- Comment booster la fréquentation de son blog ou "raccolons utile"

Une des principales propriétés des blogs est de permettre à leurs administrateurs de voir combien de personnes ont lu un post.
Après une analyse assez poussée, il apparait que les posts les plus lus sont ceux contenant la mention d'un organe, d'un muscle, d'un accessoire du corps humain, de préférence lié au sexe, à ses problèmes et à ses fantasmes.
Nous pouvons également voir comment les lecteurs ou voyeurs sont arrivés sur un post, c'est ainsi que le post "fille aux bas nylon"contenant une photo de jambes assez sexy a été vu par un grand nombre de personnes qui avait en effet envie de voir une photo de fille avec des bas.
Et oui, on peut passer des heures à rédiger un post très intelligent et grâce auquel on espère apporter une piste de pensée nouvelle à nos lecteurs mais in fine le post sera vu par 5 personnes alors qu'un post contenant le mot zob va faire le même effet qu'une petite mannequin russe dans une boite de nuit tokyoite: tout le monde le reluque.
Ainsi le très beau post "Mes révélations pilaires" a récolté plus de 800 vues. Je ne parle pas même pas du post de MA "Comment je me suis refait une virginité". Notre post champion-two-fingers-in-the-nose avec ses 16 541 vues a le titre le moins raccoleur au monde "Ma vie dans le métro" mais il contient des termes aussi poétiques que glam comme "incontinence masculine", "contrôle de l'éjaculation", "muscler son périnée", "capacité érectile". Bah, c'est finalement l'intérêt d'internet: d'apporter des réponses aux problèmes dont on n'ose pas parler à ses bouletons.

AB

* collègues de boulot. J'ai vécu pendant un an avec un mec très snob qui me regardait avec effroi dès que je disais "collègue". Cela m'a marqué tellement que j'ai du inventé ce mot.