dimanche 11 janvier 2015

Et si en plus, il n'y a personne ...

Ce soir, après tant de morts, de violence et de manifestants, j'ai besoin d'écrire, mais quoi ? 
Après déjà 4 jours de discussions intenses, en fait je ne sais pas faire une analyse de la situation, du pourquoi, du "et maintenant". L'émotion qui m'étreint est trop forte. J'ai passé des heures sur twitter à lire des infos, mobilisations, blagues, polémiques, récupération, des "je suis Charlie". 
Et j'ai pleuré, j'ai chialé.

Je ne sais pas si je suis Charlie. Je sais que je suis triste, je suis horrifiée, je suis effrayée, je suis dévastée.

Je suis passée 2 fois ce WE devant les locaux de Charlie Hebdo et j'ai eu les entrailles retournées par des ondes de violence, de tristesse, moi qui ait toujours eu tellement peur des armes à feu, comment imaginer ces Hommes assassinés froidement parce qu'ils dessinaient, ici à Paris (oui l'âme humaine est plus touchée par ce qui est proche d'elle, géographiquement ou autre ... c'est moche mais c'est ainsi), comment imaginer que l'histoire puisse se répéter 60 ans après, avec les mêmes haines qui rejaillissent, comment imaginer la douleur de leurs proches, comment imaginer que loin de gagner du terrain la paix est en danger.

La manifestation d'aujourd'hui me réchauffe le coeur, parce qu'il y avait de la vie, du beau, de la démocratie, mais je n'arrive pas à m'en réjouir, je n'ai jamais réussi à admettre que la fin puisse justifier les moyens. 

Mes amis, ce soir, j'ai mal, j'ai peur, j'ai besoin d'amour. 

Je vous aime. 

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