dimanche 16 novembre 2014

La taille, ça compte ?

Et oui, ce soir on parle de l'ourlet de la jupe (je vois 2 - 3 déçus au fond, mais à quoi pensiez vous, petits obsédés ?).
... Ou en tout cas de la taille des miennes qui a sérieusement tendance à raccourcir ces derniers temps. Raccourcissement lié à 2 phénomènes qui lorsqu'ils se produisent de façon simultanée comme en ce moment font comme par magie apparaitre les gambettes : 

  • le premier c'est un moral en berne qui fait se relever la jupe. Vous vous souvenez de cet épisode d'Ally McBeal où elle se fait arrêté pour outrage à la cour du fait de la taille de ces jupes. Et bien on en est là (avec le côté folle dingue un peu dépressive pas de mec sans celui un peu anorexique et avec le ras le bol du taf). 
  • le 2e c'est la love coach, également fashion police qui se transforme en personal shopeuse, voire en fournisseur officiel avec le dernier vide-dressing. La love coach c'est un peu comme mes potes homo, plus je suis à poil (comprendre jupe courte et décolleté avantageux) plus elle aime ! Du coup je me retrouve avec des très jolies robes dans mon placard, dont je n'ai même pensé à regarder la taille ("tou é souperbeu ma cheriiiee", "ca te fait de jambes magniifiiiiiques")
Résultat, je me retrouve légèrement vêtue en toutes occasions, mariage (ci-dessous), chez mes clients, anniversaires, même en usine dernièrement ... 

Du coup, quand la fille d'une amie (4 ans) parle de moi, elle dit "tu sais ma copine" en montrant sur ses cuisses le tiers supérieur ... 

Alors forcément quand on polémique au taf sur les consultantes habillées trop sexy chez le client, je me sens visée ... jusqu'à ce qu'une de mes boss me dise "Mais non sur toi ça passe"

Je ne sais pas vraiment comment le prendre ... 

mardi 11 novembre 2014

Adopte un Mec spécial 11 novembre - Conseils en vrac aux poilus – Chapitre 1

Tout d’un coup j’ai un immense doute en relisant mon titre. Le mauvais goût est il compatible avec une certaine clarté d’esprit ? Verdict à la fin de ce post.
Aujourd’hui je prodigue mes conseils aux poilus de tout genre qui peuplent ce magnifique réseau d’échanges et de rencontres qu’est Adopte Un Mec (AUM pour les intimes, mais plutôt avaler un kebab par les narines -harissa comprise - que de me considérer intime avec ce site). Notez que ces conseils s’appliquent aussi à ceux qui errent sur Meetic, CelibàParis, eDarling, ou encore Attactive World (quoi que là vous êtes entre gens bien nés, propres sur vous, capables de compter jusqu’à 43 et bien peignés, il y a donc sans doute des subtilités dans les critères de sélection de vos targets qui risquent de m’échapper).
Gros bémol pour Attractive World donc. Et panneau stop dans le cas de Tinder. Là c’est sur que mes conseils ne marcheront pas non plus parce que l’objectif affiché de ce site est bien moins faux-cul, assez différent, et que vous n’avez pas téléchargé votre plus beau duckface pour discuter décoration d’intérieur avec Kameron, mais bien pour niquer. En espérant que dans ce domaine, vous n’avez pas vraiment besoin de conseils (et encore moins des miens) vous savez donc très bien ce qu’il vous reste à faire : une bonne photo suggérant assez peu subtilement une paire de seins ou un paquet des plus rebondis et c’est parti mon kiki (ah ah). Sur ce je vous laisse donc passer les 3 prochaines heures à déterminer quel est le meilleur profil de votre frifri. Vous me direz.
Ce post s’adresse donc aux hommes recherchant une relation un tout petit peu plus longue durée (on ne rigole pas) et qui se lancent dans la grande aventure Adopte Un Mec, ou à ceux qui ont trop la trouille de se chopper une maladie vénérienne pour aller directement sur Tinder. Notez que comme disait ma grand-mère, la peur n’évite pas le danger et que vous pouvez toujours vous chopper des chlamydias puissance 10 en fricotant avec Emilienne, adepte de la peinture sur soie bio, qui boit du thé vert et a appelé son chat Cantilène, alors que la Shania elle, elle était propre comme un sou neuf. N’aviez qu’à assumer.
Donc reprenons. Ce post s’adresse aux poilus (oui je tiens à ma blague naze, demain elle n’aura plus cours c’est quand même dommage) s’inscrivant sur Adopte Un Mec, bien décidé à rencontrer la femme de leur vie / une fille mignonne / quelqu’un de pas trop vilain qui ne ferait pas peur à la caisse du Monoprix par exemple. Un poilu bien décidé à faire avancer sa vie sentimentale d’un cran donc, et ce quel qu’en soit le résultat (« j’ai tout teste j’te’dis, me reste plus que les petites annonces du Chasseur Français, ou les agences matrimoniales qui te proposent de rencontrer des Philippines »).
Seulement voilà.
Vous avez tout bien fait : photo super flatteuse prise par votre pote au débotté alors que vous regardiez ailleurs (autant vous dire que celle là vous l’avez enregistrée sur votre Iphone, Ipad, Ipod, et aussi dans un classeur spécial « trogossbo » au bureau), petit mensonge que vous pensez sans conséquence sur votre profil (« je vais mettre 1,70m à 6 cm près elles verront pas la différence »), et annonce que vous pensez rigolote (« et là j’ai mis Ninja comme profession j’suis un furieux j’te dis»). On clique sur « éditer », emballer c’est pesé,  et vous voilà comme un enfant sage devant la cheminée un 24 décembre à 23h50 à attendre le Père Noël.
Sauf qu’il a du se gourer d’adresse. Ou de ville. Ou carrément de planète parce qu’on est le 14 mai et que votre hotte est toujours désespérément vide. Rien, que dalle. Niente.
A part deux demandes de mise en contact bizarres qui puent le trafic d’esclaves bulgares (« Salut moi c’est Apollonia j’ai 21 ans et des gros seins, t’es trop kikou lol mignon, ca te dirait k’on se voit ce soir à la sortie du RER à Pantin ? N’oublie pas ta Karte bleu hi hi hi»), une vieille qui vous a envoyé une photo de ses fesses bien fatiguées -ben oui même les femmes font ca- en vous demandant si vous aimez les cougars (la réponse est non) et une dépressive, jolie sur la photo mais qui vous a demandé votre avis sur la congélation de ses ovules au bout de 4 messages, il faut bien vous rendre à l’évidence, vous avez autant de succès que Francis Heaulme avec les danseuses du Crazy Horse.
Quoi y a un truc qui cloche ?  Elles aiment pas les ninjas ces poufiasses ?

Alors mes petits chatons en porcelaine (je suis gentille, j’y vais avec délicatesse car après tout homme ou femme quoi qu’on en dise, nous sommes tous réduits à de tous petits égos tremblotant sur ces sites) lisez bien ce qu’il va suivre.
Je n’ai pas la prétention d’avoir la solution miracle mais après 6 semaines (sanglots) sur ce site, y a quand même deux ou trois trucs qu’en tant qu’adoptante potentielle je peux vous apprendre. Et tout ce qui va suivre n’est malheureusement pas issu de mon imagination débordante mais bel et bien tirée de ma propre expérience.

Prenez vos stylos et ouvrez vos cahiers, aujourd’hui on entame un premier chapitre : 
«Les photos de profil – Comment donner envie »
Et on répète après moi : la photo de profil ca passe ou ca casse. Peu importe que vous ayez l’humour d’un Desproges, la délicatesse d’un Modiano ou l’intelligence d’un Ameisen (spéciale dédicace à MA), si vous vous êtes plantés sur votre photo de profil, même mère Térésa ne vous donnera pas de seconde chance.
Je sais, c’est injuste mais c’est comme ca et vous serez out en moins de temps qu’il n’en faut pour Nabilla de se faire coffrer à la Santé un samedi soir. Et tant pis pour votre collection d’étiquettes de camembert de renommée internationale ou votre don inné pour le massage des trapèzes, à part Chichi votre chinchilla, personne n’en saura jamais rien.

En ce qui concerne la photo de profil, on évite donc:
1.     La photo ou vous ne souriez pas. Vous pensez que ca vous donne l’air mystérieux comme Christophe Hondellate ? Ca vous donne juste l’air méchant comme Pinochet. Vous fouteriez même les jetons à Marine LePen avec cette tête de teigne. Donc merci de vous calmer et de reprendre visage humain. C'est une photo de profil sur un site de rencontre que l'on vous demande, vous pouvez peut-être trouver mieux que la photo de votre badge de gardien de prison en Corée du Nord.  
2.     La photo ridicule. Déguisé en fruit (véridique…), en train de loucher, ou d’imiter François Fillon. Vous pensez que ca donne un côté cool, trop fun, j’ai bien envie de lui arracher son slip ? Surement pas non. On est là pour rencontrer quelqu’un à qui on va potentiellement rouler des pelles (pour commencer), et pas un pote avec qui on n’aura pas honte de commander une troisième bière ou de lui raconter le jour où on n’avait pas vu qu’on avait une grosse morve qui nous était sortie du nez après avoir sauté dans le grand bassin à la piscine. Je répète : la photo de profil est un critère de sélection très binaire. C’est oui ou non, et ca nous prend généralement moins de 3 secondes pour décider de cliquer sur « autoriser » ou sur « next ». Donc le côté Jean Marie Bigard vous le gardez pour la suite.
3.       La photo où vous êtes trop beau. Attention, je ne parle pas de la super photo prise par hasard par votre pote alors que vous vous penchiez pour chopper le sac poubelle juste avant de descendre vous enquillez des godets au Balto (vous le saurez pour la prochaine fois d’ailleurs, c’est votre meilleur profil), non je parle de la photo de professionnel, hyper travaillée, lumière léchée, ombres qui sculptent vos pommettes, pose plus étudiée que celle de Daniel Craig sur le red carpet des Oscars. J’en ai vu quelques uns des profils comme ça. Et je vous donne mon sentiment : pour 95% des femmes normales c’est absolument effrayant. Soit vous mettez la barre trop haut (vous avez effectivement fait la couverture du Vogue italien de janvier dernier et dans ce cas là, il doit bien y avoir un site de rencontres spécial bombasses, laissez les gens normaux tranquilles), soit vous avez tout orchestré (et cassé votre PEL pour une séance photo avec un pro qui arrondit ces fins de mois au black en faisant poser des pigeons sur des draps en coton 15000 fils avec un arrière plan de Manhattan en carton pâte) et là c’est tout aussi flippant (vous êtes vraiment si vilain que ça ?). 
      Dans votre panier, ne vous reste donc plus les 5% de femmes qui rêvent de sortir avec le sosie du mec qui a fait la pub pour Invictus. Et là les petits chatons, vous avez intérêt à assurer.
4.       La photo déprimante. Vous êtes sous anxiolytiques depuis mars 87, votre copine (enfin, c’est beaucoup dire, disons plutôt la seule nana qui a accepté de vous dire bonjour en vous regardant dans les yeux cette année) vous a quitté, votre estime de vous est tellement faible que chat vous pisse dessus quand vous rentrez, vous avez investi toutes vos économies dans la campagne présidentielle de François Bayrou et vous êtes toujours en train de rembourser les affichettes au petit bonhomme vert de Cétélem ? Non ? Vous êtes sur ? Parce que vraiment, on dirait.
Les épaules en dedans, le menton rentré, les genoux en X, et les mains croisées nerveusement sous vos aisselles, non mais qu’est ce que c’est que cette photo de chien battu ? Mention spéciale au regard humide que vous lancez à l’appareil ah mais beurk, pardon je viens de vomir par les yeux. On est sur un site de rencontre là mon garçon, pas sur celui de la SPA.  « Je m’appelle Chaussette, j’ai trois ans et le poil brillant, ma précédente maîtresse m’a abandonné sur le bord de la route, viens me chercher ». A part Brigitte Bardot (version fasciste de 80 ans) ou votre mère, qui croyez-vous attirer avec une tête pareille ? Aller du nerf. Sans tomber dans la kékéttitude (mot compte triple validé par le Larousse, cherchez pas j’ai vérifié), il serait peut être temps d’opter pour une photo qui donne un tout petit peu plus envie.   
5.    La photo de kéké banlieue Nord-Est. Ca à l’air d’un cliché (c’en est un) mais malheureusement les clichés ont la vie dure surtout dans le domaine des rencontres virtuelles. Chemise ouverte sur des pecs qu’à y regarder de plus près même vous dans vos bons jours qualifieriez de « naissants », selfie en train de s’embrasser le biceps (il faut bien rentabiliser ces foutus 1400 euros d’abonnement aux VitHalles), regard de tombeur de supermarché (par en dessous, la bouche légèrement ouverte, vous croyez que vous ressemblez à Booba ? Non mon grand tu ressembles à Miley Cyrus), c’est bien simple on entend déjà le « eh mad’moizelle t’es trop charmante » rien qu’à scruter votre regard bovin.  Non mais Allo quoi.
6.     La photo de kéké banlieue Sud-Ouest. Sourire en coin, regard qui se veut profond, voire pire : clin d’œil. Si en plus vous portez un polo le col relevé et/ou des wayfarers en serre tête et que vous vous êtes pris en train de faire un petit geste du doigt (genre "j’t’ai eue"), c’est la guillotine direct. Une indication : plus on essaye d’avoir l’air malin, plus on a l’air con. Vous êtes prévenus.
7.    La photo unique. Cette dernière catégorie est un peu plus tricky mais elle mérite d’être signalée. Les profils avec photo unique ont tendance à rebuter tout simplement parce que le risque de tromperie sur la marchandise est inversement proportionnel au nombre de photos. En clair, le risque que vous ayez mis une photo potable de vous (du temps où vous aviez des cheveux, 10 ans de moins, de vraies dents et pas encore des poils dans les oreilles) alors qu’en réalité vous ne ressemblez plus du tout à ça est trop grand pour que l’on cherche à en savoir plus. Donc on zappe. Et c’est dommage parce que si ca se trouve vous êtes beaucoup mieux en vrai que sur cette photo qui date de votre premier (et dernier) stage aux Glénants à Camaret en juillet 2003.

Dans les "do" de la photo de profil, la bonne nouvelle c’est qu'à mon avis il n'y en a qu'un et qu'il est super simple : Souriez. 
Vraiment. Je vous assure que même si vous ne ressemblez pas au mec de la pub d’Invictus ou que votre confiance en vous est à peu près aussi grande que celle de François Hollande quand il lit les derniers sondages du Figaroscope, n’importe quel sourire sincère (le sac poubelle venait de crever sur les Nike Air à 250 balles de votre pote) est joli ou au moins attendrissant. Et dans le fond, ces sites sont déjà tellement effrayants que de donner l’impression à la fille qui s’apprête à cliquer sur votre profil qu’elle est en face d’un mec normal et bien dans sa peau équivaut à un bonus à 100 000 points.
Donc on y va on se lance et on sourit. Et on évite le sourire satanique avec le regard en coin où vous croyez ressembler à Walter White (je vous ai déjà dit que vous ressembliez à Saddam Hussein, voyez comment ça s’est terminé pour lui).

La semaine prochaine si vous êtes sages, outre le fait que je m’engage à faire preuve de davantage de bon goût, nous étudierons ensemble le Chapitre n°2 consacré à la « Meilleure manière de remplir sa fiche de profil si on veut chopper ».

D’ici là, soyez heureux et mangez des fibres

mardi 22 juillet 2014

Tarte abricots-pistache qui en jette grave, ou toi aussi cuisine au four un jour de canicule

Il fait 46 degrés et vous avez 3h de votre vie à perdre ? Cette recette est faite pour vous !

Le jour-même :
  • Faire la pâte à tarte (de préférence choisir une recette ou la pâte colle bien aux doigts et s'infiltre sous les ongles). Etre pleine de confiance en vos talents de chef
  • Une fois votre lutte avec la pâte terminée (1-1 balle au centre), filmer et la mettre au froid pendant 1h (pendant ce temps-là, nettoyer ses doigts  à la pierre ponce , couper ses ongles jusqu'aux moignons)
  • Au bout d'1h « étaler finement la pâte » dans un moule (=> faire des trous dans la pâte, s’énerver, casser la pâte en 9 morceaux, respirer un bon coup, remettre un peu de farine sur la pâte pour que cette salope arrête de coller, mettre de la farine absolument partout dans la cuisine, reprendre confiance en vous et finir par tout recoller comme un cochon dans le moule façons puzzle ) Déclarer que cette bataille -là, c’est vous qui l'avez gagnée
  • Une fois la pâte étalée, remettre encore une heure au froid .  Constater qu’il y a de la farine absolument partout dans la cuisine depuis le dessous des plinthes (qu’apparemment, à y regarder de plus près, vous avez nettoyé pour la dernière fois en janvier 1987) jusqu’au plafond (repeint lui en mars 81)
  • Pendant que la pâte prend le frais 
    • Nettoyer intégralement la cuisine au karcher, 
    • Faire la crème à la pistache, à base de pâte de pistache achetée à prix d’or le matin même. Eventuellement se tromper dans les doses suite à un excès de zèle (ben quoi j’ai pas acheté un bocal de 2kg pour n’en utiliser qu’une cuillère à soupe non ?)
    • Découper 1 kg d'abricots (achetés à peu près au même prix que la pâte de pistache)
    • Constater que pour le coup, 1h finalement c'est plutôt court  
    • Commencer à se demander si vraiment c’est une bonne idée cette histoire de tarte
  • Prendre une nouvelle suée en allumant le four
  • Sortir la pâte et se faire c... déposer artistiquement les abricots dessus. Faire des rosaces, des spirales, le visage de Barack Obama, le plan de Westeros etc. 
  • Recouvrir de crème. Réaliser que la crème masque intégralement le décor artistique si difficilement composé  il y a quelques minutes à 47 cm du four qui bourrine à fond.  Commencer à avoir - un peu - envie de pleurer, mais être plus forte que ça.
  • Mettre la tarte au four pendant 45 min
  • Pendant ce temps, vivre un moment de grâce et prendre une longue douche glacée pour se remettre de la position accroupie devant le four chauffé à blanc (rapport au fait que votre four à une vie propre et donc s’éteint quand bon lui semble)
  • Une fois la douche prise, en perdre tous les bénéfices en ouvrant plusieurs fois le four en cours de cuisson pour vérifier si par hasard ce n'est pas cuit. Non ce n'est pas cuit
  • 45 min et 1l de Badoit plus tard, sortir la tarte du four et enfin éteindre l'engin de malheur
Le lendemain:
  • Sortir un joli plat de présentation pour la tarte
  • Faire tomber la tarte par terre
  • Maudire la terre entière, le ciel, les fabricants de pâte de pistache,  Barack Obama, Mercotte, et toutes ces connasses sur les blogs de cuisine qui vous expliquent à quel point c’est facile de faire des tartes abricots-pistache
  • Ramasser honteusement quelques morceaux sur le sol en se demandant si les invités vous ont vu et si éventuellement ça peut quand même être mangé
  • Décider dans un sursaut de dignité que finalement non    
  • Jeter la tarte à la poubelle en mettant au passage un coup de pied dedans
  • Sortir 3 abricots et une tablette de chocolat en guise de dessert

Bon appétit bien sûr ! 

mardi 15 juillet 2014

Bilan du WE

Je profite d'un petit trajet en train interminable (merci le boulot !) pour vous faire un rapide débrief de mon WE prolongé du 14 juillet de pré-vacances (oui je sais ça fait une éternité que j'ai rien posté et vous auriez peut être aimé du philosophique, mais voilà la vie est injuste, il faut vos y faire). 

Déjà le WE était plutôt mal embarqué : pas de place dans les trains vendredi, pas de place assise dans le 10h12 de samedi matin, météo de chiottes annoncées, 3 jours de tête à tête avec mes parents alors que j'avais promis de ne plus dépasser les 48h ... c'était pas gagné. Et pourtant, un bilan plutôt positif : 

Première victoire : j'ai limité la casse samedi matin en trouvant un siège libre au milieu de la colo d'ados de banlieue, qui certes sentaient la sueur et les pieds et m'ont appelée "madame" pendant 2 h, mais qui m'ont montré comment faire les bracelets en plastoc à la mode (ça doit niquer les doigts, je me suis arrêtée à l'explication, j'ai pas insisté pour participer). Et puis j'ai évité les punks à chien crados du wagon bar avec des dentitions vraiment approximatives (dommage parce que la police de la SNCF qui squattait ledit bar était plus appétissante que le sandwich SNCF, croyez moi).

Deuxième victoire : je me suis baignée samedi après midi (et lundi mais nous y reviendrons) alors que franchement vu du train c'était pas gagné. Dimanche, en revanche, ce n'était pas l'éclate (plutôt ambiance déluge), mais j'en ai profité pour faire une chtite sieste de 2h30 qui n'était pas superflue). 

En revanche, résultat plutôt mitigé sur l'objectif de préparation des vacances (je commence à culpabiliser sur le fait que CLAM a déjà réservé 3 hotels et que moi à part lui avoir filé le guide ... j'ai regardé les plats nationaux ...) : 
  • un coup de soleil avec démarcation du short sur la cuisse droite (la symétrie semblait superflue) en guise de préparation au soleil (je me suis faite avoir comme une bleue par le vent et les petits nuages hier matin). Un petit côté porcelet rose qui me fait envisager une candidature pour l'Amour est dans le Pré.
  • pas de 3G pour mater le Costa Rica ... mais j'ai comaté devant la finale de la coupe du monde pour laquelle j'avais prédit une finale Costa Rica / USA dans les paris du boulot, ça compte ?
  • 3 kilos de bonne cellulite remplie de galettes charentaises au beurre, de glaces et de tomates farcies (pour préparer l'été en maillot, j'ambitionne de créer une bouée intégrée pour pouvoir flotter ...)
  • mais tout de même une petite récolte de livres pour lester mon sac à dos (mon libraire de quartier habite Royan, c'est pas très pratique je sais, mais il est vachement bien)
Clou du WE, j'ai réussi grâce à ce déplacement pourri du boulot (aller à Bordeaux pour 1/2h de réunion, c'est du foutage de gueule ou c'est moi ?), j'ai pu assister au feu d'artifice sur la plage hier soir. Feu d'artifice républicain tout Bleu / Blanc / Rouge avec sa petite touche de kitsch quand ils ont tiré des fusées qui explosaient en forme de cœur. La famille Bidochon en survêtement à côté de moi a A-DO-RE ! Personnellement j'avoue une préférence pour celles qui scintillent (ou les spermatozoides géants qui sifflent ... de très bon goût les soirs de pleine lune comme hier, on se serait cru dans une trompe de fallope).

dimanche 29 juin 2014

"J'aime m'attacher les cheveux" - Like si t'es cap


J’aime Facebook. C’est pratique, pas compliqué, et comme tout le monde ça me permet de garder un œil sur les gens que l’on voit au mieux une fois par an, même si on se promet que cette fois c’est sûr, on s’appelle la semaine prochaine.

Bon, il parait aussi que c’est hasbeen. Qu’aujourd’hui le seul vrai réseau social qui compte c’est Tweeter, mais personnellement ça me gonfle de raisonner en 140 caractères, je n’ai jamais rien compris aux hashtags, et je suis bien trop vieille pour jouer à l’ado. Je laisse Tweeter aux autres, moi j’aime bien Facebook.

Notez que si je m’y connecte régulièrement, ce n’est pas forcément pour poster des photos de moi («trop lol »), du dernier verre que j’ai bu en terrasse («fait trop beau au Balto »), ou de la queue au Franprix (« Noon y a trop de queue!!»). Non, moi j’y vais pour vérifier que tout le monde va à peu près bien, je ne crache pas - alors qu’on pourrait le croire -sur une ou deux photos des enfants de Machin qui grandissent, sur le tracé du parcours de running de Bidule, voire même sur un beau coucher de soleil (avé les pieds devant) posté par Truc. 

Je suis une utilisatrice de Facebook sympa quoi.

Par ci, par-là, je me fends d’un petit commentaire, d’un like pour faire plaisir (ou si ça se trouve même pas) et voilà en 3 minutes c’est plié, j’ai le sentiment du devoir accompli et je peux me déconnecter pour les 6 prochains jours. Je suis donc vraiment une utilisatrice super réglo.
De mon côté, je ne fais pas de plan à la con du genre je t’envoie 250 demandes de participation à Candy Cruch, Animal Farms ou autre ânerie-incommensurable-perte-de-temps du genre (et lisez bien ça mes amis : « vous-pouvez-toujours-crever-pour-que-j’y-réponde »), pas d’upload de photos débiles où comme par hasard je suis pas trop mal dessus tandis que mes autres potes ont la bouche ouverte, ou le ventre qui ressort au-dessus de la ceinture, je ne pollue pas les murs de mes petits camarades avec d’obscures privates jokes qui n’intéressent que moi -et éventuellement le destinataire- pour faire croire que je suis super cool, pas non plus d’envoi de chaînes type « attention si tu ouvres une canette de coca en mangeant un mentos assis en haut d’un escabeau en fer par temps d’orage les pieds dans une bassine d’eau tu risques un accident, y a des gens qui sont morts, c’est sérieux, je l’ai vu sur un site américain». Non, moi je pars du principe qu’il faut foutre la paix à son prochain en règle générale et sur les réseaux sociaux en particulier.

Cool je vous dis.

Alors allez m’expliquer pourquoi certains non seulement pratiquent à haute dose un des sports précédemment cités, mais en plus se croient obligés d’inventer des variantes qui me donnent envie 1) de balancer mon ordinateur par la fenêtre, 2) de découper un animal à la tronçonneuse, 3) (plus facile j’en conviens) : de ne plus jamais, au grand jamais me connecter à cette saloperie de site.

Un exemple ?

Un pote (appelons-le, Luc, ça fera plaisir à ma sœur et en plus j’en connais pas), Luc donc commente à peu près tout ce qu’il se passe dans sa vie à une fréquence plus rapide que celle des métros sur la ligne 4 en heure de pointe. C’est bien simple, à côté de lui le mec qui a posté une photo de la queue chez Franprix passerait pour Robert Capa. De la photo de la voiture de location qu’il vient de récupérer à l’agence Avis de Soisson («cool on a été surclassés en Saxo »), au pot de peinture qu’il vient d’acheter pour refaire sa baraque (« oh que c’est dur de s’y mettre, mais ça en vaut la peine pour notre petite maison ») en passant par ses commentaires tous plus construits les uns que les autres sur le dernier épisode des Experts NCIS (« super y a la saison 17 ce soir je me demande si MacBobby a survécu ! »), c’est bien simple, Luc vomit en continu sa vie sur Facebook. Je mentionne sa collection de photos à chaque fois qu’il bouffe un croque-monsieur ou qu’il attend dans la salle d’embarquement d’un aéroport ? Je ne crois pas non, vous avez compris le principe.
Vous me direz, je n’ai qu’à me désabonner de son flux de news (c’est fait), mais je n’en demeure pas moins extrêmement perplexe de me dire que 3,5 milliards d’années d’évolution nous ont menées à la photo surexposée d’un pot de 8 litres de Dulux Valentine « Taupe mordorée». 


Autre exemple et autre variante de cette tendance exaspérante à la cuculterie grandissante qui vous font demander comment vous avez un jour pu accepter être en contact avec ces individus (je ne parle même pas d’être amis) : le pendant féminin de Luc, sa femme, son alter-égo, la reine du cucul, l’impératrice des godiches, j’ai nommé... Fabienne (toujours le même principe, j’en connais pas mais ça va faire plaisir à ma sœur).
Je passe sur les douzaines de milliers de photos des gamins de Fabienne (trop facile), sur ses réflexions bas de plafond « oh zut déjà la fin du weekend, je n’ai pas vraiment envie de retourner au travail demain » (trop facile bis), et même (parce que je suis vraiment de super bonne humeur), même sur les citations insupportables de mièvrerie empruntées à Paolo Coelho ou au Dalaï Lama du style « vis ta vie à ton propre rythme », « il vaut mieux avoir des remords que des regrets » (notez que ça, ça doit plutôt venir d’un autre grand philosophe genre Patrick Bruel), « le bonheur est au bout du chemin » et autres pensées d’une profondeur si vaste que je ne saurais même pas où trouver une pelle assez grande pour les enterrer.
C’est bien simple, je suis sure que quand Fabienne pète : il sort des papillons de sa culotte.
Mais ça c'est une autre histoire, passons. Je passe sur tout ça parce qu’il y a pire, pire que les papillons-prouts et que les réflexions de Pascal Obispo sur le sens de la vie. Et pire, ce sont les propres réflexions de Fabienne sur le sens de la vie. 

Exemple : « J’aime les arcs en ciel »
Voilà. Je n’en donne qu’un car je considère que j’ai tout dit.
J’aime les arcs en ciel.
Pas "J’aime les arcs en ciel, ça me rappelle le Magicien d’Oz" (notez que c’est très con aussi), ou "J’aime ce phénomène de réflexion des rayons de soleil à travers la pluie qui rend visible le spectre continu de la lumière du ciel, ça me rappelle Isaac Newton" (notez que là, Fabienne m’en boucherait un coin). Non, "J’aime-les-arcs-en-ciel".
C'est-à-dire qu’à un moment donné de sa vie, Fabienne a perdu 25 secondes à se connecter à son compte Facebook, 30 à écrire ses 6 mots, 2 à cliquer sur « validé » et 1 pour se déconnecter. Soit moins d’1 minute pour faire profiter le reste de la planète du niveau zéro de sa pensée. Est-ce possible de faire plus béta ? Plus cucul ? (alors que Fabienne est déjà à un niveau assez élevé dans ce domaine d’expertise) Plus vide ?
Soyons clairs, je n’ai rien contre les arcs en ciel, ni contre les gens qui aiment ça. Non, là où je m’insurge c’est de constater que certains poussent le bouchon narcissique suffisamment loin pour penser que cela intéresse quelqu’un d’autre qu’eux, et qui n’hésitent pas à étaler leur merde égocentrique sur un mur virtuel dans l’espoir qu’il en ressorte quelque chose. 
A moins que Fabienne dans son immense sagesse ne nous donne ici une leçon ? A moins que tel un Michel Foucault du 21ème siècle, Fabienne, en une simple phrase, fasse tout simplement un lien d’une subtilité éblouissante entre la vacuité des réseaux sociaux et ce rapport à l’univers et au temps qui nous fait tant défaut ?
Mais je ne crois pas. Moi je crois que dans ces moments là Fabienne a le QI d’un bulot et pense sincèrement attirer l’attention, les commentaires, voire les louanges à partir d’une pensée digne d’un enfant de 4 ans devant la grande parade à Eurodisney.
Bon, j’ai envie d’en avoir le cœur net. Parce qu'honnêtement, une fois le choc passé, je me suis demandé ce qui pouvait ressortir de ce genre de diarrhée virtuelle. Quelque chose de bon? De construit? D’intelligible? Je ne vous le cache pas, comme je suis un peu joueuse, j’ai envie d’essayer. A mon tour d’étonner. J’ai donc cherché l’affirmation la plus inutile possible, et je vous propose de l’afficher sur mon compte Facebook dès aujourd’hui et de voir ce qu’il en ressort. 
Attention, quand on se lance dans ce genre d’expérience scientifique de haute volée il faut trouver quelque chose de suffisamment creux dans le sens où la déclaration que vous afficherez en ligne ne servira absolument ni à rien, ni à personne, n’apportera aucune information constructive ou utilisable d’une quelconque manière que ce soit, et ne nécessitera en aucun cas au lecteur potentiel de réfléchir plus d’une demie seconde pour la comprendre.

Moi j’ai trouvé « J’aime m’attacher les cheveux », et je trouve que dans la série affirmation à la con, ça se pose un peu là.
Donc voilà, tel un Michael Faraday se lançant pour la première dans l’expérimentation du phénomène d’électromagnétisme (je regarde énormément National Geographic en ce moment, il faut me pardonner), je vous propose de me lancer dès ce soir dans un test grandeur nature.
Ce soir, c'est le grand soir et je vais donc afficher cette foutue citation et voir ce que je récolte. 
Par souci d’honnêteté, tant intellectuelle que scientifique, je promets d’éliminer des résultats tous commentaires pouvant les biaiser du type commentaires sarcastiques, ironiques, voire grossiers que certains de mes amis pourraient se sentir obliger de répondre (« moi j’aime me gratter l'anus », «moi j’aime Jacques Cheminade» et autres « moi j’aime quand la Rioja se fait sortir de la coupe du monde comme des Albanais»), car fort heureusement pour moi je ne suis pas entourée que de Luc et de Fabienne.
Non, contribuant j'en suis certaine, aux progrès de la science comportementale, voire à l'essor de la race humaine, je promets de ne conserver de cette étude que les résultats probants, décisifs et irréfutables, attestant, s’il est possible, que l’on peut créer quelque chose à partir du vide le plus absolu.
Lavoisier prend garde à toi.

samedi 10 mai 2014

3 choses que la hernie discale m’a apprises

Ces derniers temps j’ai été très occupée. Cheveux qui poussent dans le désordre (je les compte), une réunion toute les deux semaines, hésitation sans fin devant le DVD du dimanche soir et voilà, ce qui en raison de tant de surmenage, devait arriver, arriva : mes lombaires ont décidé de jouer au mikado.

Je passe sur toute une partie assez peu intéressante de l’histoire liée à ma découverte du monde des antidouleurs, ceci dit si l’un d’entre vous a besoin d’un REX (mot affreux qu’une parfaite connasse dans mon ancien boulot répétait à tout bout de champs et que j’ai mis 15 jours à comprendre/demander ce que cela voulait dire -  Retour d’Expérience pour les moins connasses d’entre nous), donc bref si l’un d’entre vous a besoin d’un REX en ce qui concerne les anti-inflammatoires (alias pilule magique qui te fait passer de l’état végétatif (couchée sur son côté gauche, la jambe droite en équilibre inclinée à très exactement 84° sinon tu hurles de douleur) à l’état mi-humain, mi-balai (rapport au support qui m’a servi de canne pendant 8 jours pour ne serait-ce qu’aller aux toilettes)), n’hésitez pas à me demander.
J’ai de quoi écrire un Vidal à moi toute-seule

Mon amie la hernie discale (je lui parle gentiment maintenant) m’a donc appris plein de choses et c’est cette belle leçon de vie que je partage avec vous aujourd’hui. Et après promis j’arrête les Tops (enfin j’essaye).


N°3 - La vie se divise en deux catégories : les choses que tu peux faire et celles que tu ne peux pas faire

Et je t’entends ricaner d’ici mon ami, sauf que tu ne devrais pas.
On parle d’ici des VRAIES choses que tu peux faire versus les VRAIES choses que tu ne peux plus faire et soudain ta vie n’a plus de sens (ou au contraire elle en a énormément).

La hernie discale a en effet ceci de magique qu’elle te permet de revenir aux vraies valeurs, les trucs bien terre à terre auxquelles malheureuse tu ne penses jamais quand tout va bien.
Avec la hernie discale tu arrêtes enfin de finasser, de passer des heures à chercher un sens à ta vie, à la mort, à la coupe de cheveux de Lionel Jospin ou à essayer de comprendre pourquoi le type que tu as rencontré il y a 3 mois et qui vit à 9000kms sur un bateau ne réponds pas dans l’heure à tes mails … non tout ça c’est bon pour les privilégiés aux lombaires aussi bien rangées que l’armée chinoise défilant sur la place Tiananmen un 1er mai, c'est-à-dire à peu près tout le monde sauf toi.
Toi maintenant ta vie ça se résume à deux choses : ce que tu peux faire et ce que tu ne peux pas faire.
Et crois-moi, le tri est vite fait.

Dans la liste de ce que tu PEUX faire il y a (en gros): dormir, manger un yaourt (si quelqu’un a bien voulu retirer l’opercule, sinon laisse tomber), tendre le bras pour attraper ta codéine (à condition que le flacon soit dans un rayon de 33 cms autour de ta main), boire de l’eau pour faire passer le comprimé de codéine (idem, prier pour qu’un gros relou n’ait pas laissé la bouteille de Contrex sur la table basse du salon sinon tu n’as plus qu’à faire passer le comprimé de la taille d’une balle de pingpong avec ta salive, et ne va pas t’étouffer malheureuse la manœuvre de Heimlich ne fait pas partie de la liste des choses que tu peux faire avec une hernie discale), pleurer (attention tu vas beaucoup pleurer donc bien penser à demander au gros relou de laisser la boite de kleenex au pied du lit), te moucher (mais pas trop fort, a fait maaaaaal), faire pipi (idem, on y va mollo, d’un autre côté en appui sur un balai je vous accorde que l’on a pas forcément envie de se lancer dans des acrobaties trop fantaisistes mais c’est toujours bon de le préciser).

Dans la catégorie des choses que tu ne PEUX PAS faire, là c’est super facile : c’est plus ou moins tout le reste.

N°2 – Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, conserver sa dignité en toutes circonstances ce n’est pas si important que ça finalement

Toujours au chapitre des vraies valeurs de la vraie vie que la hernie discale te fait reconsidérer force 10, il y a ce besoin impérieux que nous avons de préserver notre dignité en toutes circonstances (moi la première) et qui vole bien vite en éclat quand ton salopard de disque inter-lombaire décide de danser la Macarena sans te demander ton avis.

Entre le docteur dépêché par SOS médecins à 4h du matin, l’ostéopathe qui va se changer dans ta salle de bain parce qu’il « a trop chaud » (oui oui je sais ça à l’air bizarre comme ça et ça l’était aussi sur le moment croyez-moi), ta voisine, ton père, et tous tes potes qui viennent gentiment te faire manger de la soupe à la cuillère à partir de 19h, le nombre de personnes qui t’auront vu en slip au cours de cette semaine alitée dépasse les rêves les plus fous de Miley Cyrus en termes d’exhibitionnisme. C’est bien simple, en 8 jours il y a plus d’individus qui auront pu admirer ta collection de culottes H&M in vivo qu’en 38 d’existence.
Alors bien sûr c’est dur pour l’égo mais quand on sait qu’il t’a fallu 13 minutes de souffrance (vécu) pour mettre ta culotte le matin, l’idée même d’enfiler un bas de pyjama pour de ridicules questions de dignité te fait doucement rigoler.
D’autant que si on veut parler de dignité, on peut déjà commencer par se poser la question de savoir si on peut toujours être considéré comme faisant partie de l’espèce humaine quand son dernier shampooing remonte à 5 jours et que ses cheveux ressemblent à ceux de Chucky (dressés par la saleté sur le devant, écrasés par 59h de position couchée sur le derrière).
La réponse est sans doute non

N°1 – Non tu n’es pas seule, oui il y a des gens qui t’aiment (que ceux qui a la lecture de ce titre ont commencé à se passer Hélène Ségara en boucle sur leur jukebox interne me pardonnent)

Pour terminer avec ces grandes leçons de la vie, petite séquence émotion, happy end à l’américaine. Pour celles qui comme moi ont tendance à s’éplucher le cerveau 23h par jour et pleurnicher sur leur sort l’heure restante (ou l’inverse), la hernie discale est un excellent remède contre l’auto-apitoiement. 
La dernière fois que mon père m’a fait chauffer de la soupe, je devais avoir 6 ans, pour info 32 ans plus tard le réconfort paternel marche étonnamment toujours aussi bien. Idem pour vos potes qui débarquent sitôt prévenus les bras chargés de sushis, de lingettes pour bébé pour vous « rafraîchir », changent vos draps (dieu existe) ou qui vous délivrent du mal en vous passant du shampoing sec dans les cheveux (dieu existe bis). 
Que dire aussi de ces vrais amis de la mort qui vous installent Netflix en douce sur votre Ipad pour vous permettre de dévorer les deux saisons d’House of Cards en 3 jours, ou du reste de votre famille qui vous appelle toutes les 90 min pour vérifier que vous ne vous ennuyez pas ou plus probablement pour vérifier que vous n’avez pas succombé à une overdose de suppositoires (ça va maman j’suis toujours la).



Bref, mieux qu’un pèlerinage à Lourdes ou un stage de 6 mois dans un camp de réfugiés au Soudan, au cours de ces quelques jours la hernie discale dans son immense miséricorde m’aura appris deux trois trucs sur l’existence.
Je ne vais quand même pas la remercier.

Mais presque.

dimanche 4 mai 2014

Le printemps en couleurs

Le mois de mai est arrivé, les fleurs sont de sorties, le soleil aussi et la fête des mères commence à montrer le bout de son nez avec les bons de réduction de -20% chez Sephora. Je sens que vos n'en pouvez plus de savoir ce que j'ai pu entasser comme produits superflus ou non dans ma salle de bain (ou bien vous vous en foutez, mais comme vous êtes bien élevez vous ferez semblant, non ?). 
Je vous préviens, ça va parler couleurs, parce que c'est le printemps, les oiseaux chantent, j'ai un peu bronzé à Pâques et du coup envie de corail, d'orange, de rose, comme d'hab, sauf qu'en plus ça tombe bien c'est la mode ! 

Mon truc du moment : le blush. OK ça fait un moment que ça dure ... lié sans doute à la découverte des textures crèmes, qui ont presque entièrement viré les poudres de mes joues : ça tient mieux, c'est nettement plus naturel, ça donne un petit éclat "j'ai couru dans les près" façon Elisabeth quand elle arrive chez Bingley pour prendre des nouvelles de sa soeur malade dans Pride and Prejudice (c'est pas parce que j'ai 35 ans que je n'ai pas le droit de jouer à me déguiser le matin devant la glace comme ma nièce quand je l'amène voir la Belle et la Bête dans sa robe de princesse), et puis autre gros avantage : ça ne marque pas quand on pleure comme les poudres, vous savez la veille trace blanche verticale sur la joue (parce que oui, entre les bouquins et autres films ou pièces qui finissent mal, ou bien d'ailleurs, les poils de chat, pollens ou autres connards qui trainent, je pleure régulièrement, c'est bon pour éviter les conjonctivites). 


Mes préférés : les pots rouges de Bobbi Brown dont l'édition du printemps Hibiscus est juste superbe (et oui j'ai résisté pour ne pas l'acheter étant donné que j'ai déjà le powder pink et le corail qui sont juste super proches et qu'en mélangeant les deux tu obtiens l'Hibiscus. 
Pour me venger, j'ai acheter un petit cool pink chez Make Up For Ever qui n'a pas à rougir (attention je fais des blagues de make-up maintenant, ça envoie du steak !) et sur le vernis Nectar de la collection de printemps de Bobbi Brown qui est juste une énorme tuerie (oui même s'il vient enrichir les 15 vernis rose / corail de ma salle de bain)

Je me suis aussi un peu lâchée sur les rouges à lèvres. Oui, je suis faible, c'est la mode du rouge à lèvres, j'achète. Entre : 
- le rouge orangé mat Dangerous de MAC qui fait une bouche ultra glamour, très 30's (et qui a un nom de malade pour un rouge à lèvres de femme fatale, non ?), 
- le vernis à lèvres camel croisière d'Yves St Laurent naturel option ma bouche en mieux avec un je ne sais quoi de peps et de brillance, super confortable et très bonne tenue pour un brillant et qui ne colle pas aux cheveux (parce que c'est quand même méga relou et antiglam les cheveux qui restent collés au gloss, va embrasser ça ...) 
- et la très bonne surprise, achat d'impulsion à la caisse vendredi, le rouge velvet edition de Bourjois dans sa version Peach Club ultra mat, super bonne tenue (enfin a bien tenu hier toute l'après midi pour son premier essai), ultra flashy (la couleur sur le paquet n'est absolument pas représentative), j'ai plutôt fait un carton plein (ou alors je suis vraiment super forte pour choisir mes RàL ... ou m'auto-convaincre du bien fondé de mes craquages sephoresques ...).

Bon je pourrais vous dire aussi : 
- que les crayons Bare Minerals Lasting Line sont super biens (pratiques à tailler, pratiques à estomper et longue tenue approuvée sur mes paupières merdiques ou "fines" comme dirait la vendeuse, ce qui est sans doute un euphémisme pour dire "grasses", pour la teinte eternal bronze, qui est une hyperbole pour dire marron) alors que jusqu'à présent je n'accrochais pas du tout à la marque (une vendeuse m'a transmet un jour en boule à facettes orangée pour me vendre son fond de teint, je ne m'en suis toujours pas remise)
- que le Fake Up de Benefit est un bon petit anti-cernes bien pratique en voyage (même si ça fait chier qu'il n'y ait que 3 teintes)
- mais surtout THE SCOOP du printemps c'est le meilleur mascara du monde pour seulement 12 euros dans votre supermarché : The Rocket. Le nom est tout pourri, la brosse est toute zarbi, le truc est plutôt difficile à démaquiller (mais tient bien aux larmes, on peut pas tout avoir) mais c'est un peu le graal du mascara : Il allonge, fait relativement bien son job sur le volume, zéro paquet même neuf, même sans essorer sa brosse et recourbe vraiment les cils. Bon vous attendez pas non plus à un miracle si vous avez des cils minus et droits comme la braguette d'un ado devant Rihanna, mais en même temps ça reste du mascara, pas la baguette magique d'Harry Potter (qui matte peut être Rihanna à poil à Poudlard ... enfin pas les photos en couverture de Lui qui pour ma part sont plutôt un bon contraceptif, qu'aphrodisiaque ... enfin ne jouant pas dans cette équipe, je dis chacun son truc). 

Voilà vous savez tout ! Of course je suis preneuse de vos must du moment (photos de Rihanna comprises, allez je suis pas rancunière et puis même si elles font pleurer, je suis parée question make up !)

mardi 22 avril 2014

AB - What's wrong with me?





Alors que je devrais me réjouir d'avoir fini une journée écrasante de boulot et de pouvoir profiter du soleil surréaliste dans une ville étrangère aux milles délices, je me sens complètement vide. 




La seule chose qui réussit à mettre un peu de lumière aux fonds de mes yeux est la vue d'un stock d'Agatha Christie dans la librairie de la ville. C'est, certes, mon écrivain préféré et c'est son nom qui éveille en moi les moments de bonheur serein passés à lire et relire ses livres mais c'est un peu flippant lorsque je me rends compte des titres, qui sont bien plus sombres en anglais américain* qu'en français: "And Then There Were None"  pour "10 Petits Nègres", "Evil under the Sun" pour "Les Vacances d'Hercule Poirot", "Murder in Retrospect" pour "5 Petits Cochons", "Funerals are fatal…" pour "Les indiscrétions d'Hercule Poirot". 




* En poussant un peu l'investigation (tremble Poirot , tremble), il s'avère que ce sont les titres pour les parutions américaines qui claquent sinistrement, plus que les titres britanniques.

AB

dimanche 30 mars 2014

Bel effort de démocratie ... et bien c'est pas gagné !

J'avais envie de vous parler des élections et puis je suis retombée un peu par hasard cette semaine sur le post que j'avais écrit sur mon blog précédent (je file le mot de passe aux motivés) pour les élections européennes de juin 200ç (et bien ça ne nous rajeunit pas tout ça) et en fait, je me suis trouvée super drôle (en toute modestie) et donc je me suis dit que j'allais vous le refourguer sans chichis, sur ce faut que j'aille voter et e transpire encore un peu le champagne d'hier soir ...!

Ce matin, mega motiv, j'ai décidée d'aller voter en me levant (bon OK le bureau de vote est à côté de la boulangerie). Donc je me pointe vers 11h30 dans un bureau de vote totalement désert hormis la demi douzaine de volontaires qui tiennent le bureau.

Comme vous le savez je suis très bonne élève, donc je prends toujours consciencieusement tous les bulletins de vote comme me l'ont appris mon père et mon instit du CM2. Et c'est là que ça se corse : il y a à peu près cinquante douze bulletins de vote dont des gens aussi intéressants que :

- La terre sinon rien : "le Bonheur Intérieur Brut"

- Cannabis sans Frontières : "alternative écologique" !!!!

- Europe Démocratie Espéranto

- Liste Solidarité : " pour la fête des mères, votez pour la vie !"

Et encore d'autres, tellement passionnants et persuadés qu'ils vont faire un carton qu'ils n'ont pas envoyé de bulletins : on est sensés être tellement motivés, qu'on a imprimé le bulletin sur internet avant de venir (ça c'est la fille du bureau de vote qui me l'a expliqué devant mes efforts désespérés pour essayer de prendre mon bulletin, alors qu'il n'y en avait qu'un collé sur la table - ah oui, c'est là que je dois préciser que je suis sortie hier soir et qu'après la bouteille de champ, je me suis mise à la vodka ...). D'où première question : n'importe qui peut se présenter à cette élection ???? On se présente la prochaine fois les zamis ?

Là je rentre dans l'isoloir, d'où je ressors immédiatement parce que j'ai oublié de prendre une enveloppe ... Honnêtement, ils sont 6 dans le truc à me regarder, option je sors du lit - pas lavée, cheveux attachés n'importe comment, la trace du drap sur la joue - et y en a pas un pour me faire penser à prendre une enveloppe ??

Bon je re-rentre dans l'isoloir et je commence à chercher le bulletin du PS (ben oui, la dernière fois que j'ai pas voté PS, Le Pen est arrivée au 2e tour de la présidentielle, donc même s'ils sont vraiment nuls à chier en ce moment, je continue à expier ma faute ..) et là enfer, je le trouve pas ... je passe bulletin après bulletin, 1 fois, 2 fois, je le vois pas ... je commence à me rendre compte que je dois encore être à 1 gramme, parce que c'est très très compliqué de chercher le bulletin ... au bout de 5 min, je me dis que je vais regarder à quoi il ressemble, donc pour la 2e fois, je ressors de l'isoloir et je vais mater les bulletins. Je vois que le PS a fait un bulletin à l'image de sa campagne : à chier ! Y a même pas de logo, le nom du parti est vaguement marqué en bas (vaguement parce que "PSE" quand tu cherches PS et que t'es dans le gaz, voire encore vaguement bourrée, merci !!).

Je rentre donc dans mon isoloir pour la 3e fois et repart à la recherche du fameux bulletin .. Je finis quand même par ressortir avec mon enveloppe et mes bulletins non utilisés (et oui, même là je pense à vous et j'ai embarqué les bulletins pour ne pas manquer de vous parler de la liste du chichon et leurs amis facho anti avortement). Le temps que le gars trouve mon nom dans le cahier des votes, je m'interroge quand même sur le sérieux d'un bureau de vote qui accepte de me faire voter alors que j'ai l'impression de sentir encore la vodka ... et ben c'est à croire qu'ils étaient vraiment désespérés parce qu'ils m'ont demandé si je pouvais venir dépouiller ...!!!

Anyway, perso je pense que les résultats doivent être lus sous l'aspect du bulletin : celui de l'UMP et d'Europe Ecologie, ils faisaient vachement envie ... au début j'ai même commencé à croire que celui de l'UMP c'était celui du PS (aucune raison rationnelle, va savoir Charles ...). Remarquez celui de Cannabis sans frontière avec la colombe qui tient une feuille de chanvre, c'est plutôt sympathique, tu te dis que c'est des mecs peacefull, on retrouve un peu les fondements de l'Europe ... ils auraient du cartonner !! Bon ça semble pas être trop le cas parce qu'ils ne sont pas cités dans les résultats de l'Ile de France sur France Inter ou le site du Figaro ...

Ce que m'inspire cette journée ?

1. Ouah ... et dire que j'ai 2 diplômes d'ingénieur ! Si c'est moi l'avenir de l'Europe, c'est pas gagné ...

2. Les 60% de gens qui n'ont pas voté ne savent pas ce qu'ils ratent, je me suis bien marrée quand même

3. Oui en même temps c'est pas sensé être le but ... retour au point 1

4. j'ai hyper peur du vote électronique ... j'y arriverais jamais

5. Les amis, vu la désolation du paysage politique Français, faudrait peut être qu'on si mette non ?