dimanche 30 septembre 2012

Tu recherches quoi, en fait ?

Quand tu es célibataire, on te demande sans cesse de décrire ton (ta) homme (femme)  idéal(e). 

Déjà il y a internet : de la taille, au look, en passant par la couleur des yeux, les loisirs, le nombre douches dans l'appartement, jusqu'au niveau de son salaire, les sites de rencontres sont les pros pour te faire faire un portrait robot physico-matériel de l'homme de tes rêves. Certains te font passer des tests dignes de ELLE pour évaluer ta personnalité et rechercher des hommes compatibles. À ce moment là, tu peux filtrer les hommes généreux, intelligents et drôles (car visiblement certaines femmes rechercheraient des hommes radins, cons et chiants ...??).
Le hic, c'est que les vrais critères (un homme du milieu, tendre et delicat, un sourire craquant, des yeux dans lesquels je peux me perdre, un homme qui saurait m'aimer pour ce que je suis ...) ne sont jamais présents comme critères de recherche ...

Il y a également toujours une bonne âme pour te demander ce que tu recherches chez un mec. La réponse à cette question est, vous en conviendrez, assez difficile à donner, et très intime. Le fait même que de presques inconnus me la posent, me faisait penser, au début, que ceux-ci avaient une idée derrière la tête, un jeune homme qui pourrait me plaire et/ou à qui je pourrais plaire.
Mais non, contrairement aux apparences, cette demande ne relève absolument pas d'une démarche d'agence matrimoniale amateur : vous pouvez être sur(e) que cette personne n'a aucune intention de vous présenter qui que ce soit et ne te présentera jamais personne !!! (le nombre de situations observées ou rapportées est suffisamment élevé pour faire l'objet d'un traitement statistique montrant que cette affirmation est vraie dans 99% des cas).
Alors pourquoi poser la question ? Jusqu'à présent, je n'ai trouvé que 3 explications possibles : la bêtise, la curiosité malsaine et la recherche d'une preuve à un préjugé, conscient ou non : que si tu es seule, c'est que tu es trop exigeant(e) (préjugé / jugement de valeur, comme vous préférez, très répandu, ne serait-ce que dans ma propre famille). Dans tous les cas, en plus d'être intrusive et déplacée, cette question est finalement assez dégradante pour la personne qui la pose. Laissez-la donc aux moteurs de recherche de meetic et autre adopte et présentez nous vos amis célibataires !

vendredi 28 septembre 2012

La théorie de l’homme du milieu

En tant que love coach, je me permets de vous exposer à mes théories (dont j’ai déjà rabattu les oreilles de la plupart de mes amies)… Et celle qui me tient particulièrement à cœur est celle de la théorie de l’homme du milieu.

En effet, pour moi, les hommes sont souvent partagés en 2 catégories :

- Les mecs qui se la racontent : ils savent qu’ils nous plaisent alors ils en abusent. Ils ont une surconfiance en eux qui provient souvent d’une beauté ou d’un salaire excessifs et qui les rend désagréables. En exemple type people, on pourrait citer Matthew McConaughey, Romain Duris ou le mec de votre copine qui bosse en fusaq et qui se croit tout permis y compris traiter les serveurs comme une sous-espèce qui ne mérite pas qu’on leur adresse la parole (et encore moins de manière polie)

- Les mecs coincés : ils n’ont aucune confiance, ne savent pas se mettre en valeur et peinent à séduire… Ce sont les geeks, comptables, financiers et informaticiens qui nous font bailler dès qu’ils évoquent leur métier et dont le style comme la capacité à nous tenir en haleine plus de 5 minutes sont totalement à revoir. Il n’existe que peu de people illustrant ce propos (mis à part Jack Black peut-être) mais vous en trouverez aisément dans votre entourage proche et/ou professionnel.

D’où la perle rare que constitue l’homme du milieu : un mec qui a assez confiance en lui (mais pas trop), qui est beau (mais pas trop), qui parle avec humour (mais qui nous écoute aussi). Celui-là c’est l’Homme du Milieu. Par défaut, je vous conseillerais de vous rapprocher d’un mec coincé plus que d’un mec qui se la raconte. D’abord il est davantage malléable et quand on voit les miracles que Christina Cordula peut faire en matière de relooking, on se dit que ça a du bon de parier sur un potentiel.

mercredi 26 septembre 2012

SDC

Pour faire mentir à Abducteurs Bioniques, je prends la plume (après une longue abstinence) pour un article genèse de ce blog. C’est par là que tout a commencé…

Comment faire d’un échange d’emails avec un parfait inconnu un moment de complicité et de partage ? Parce que oui, quand on est seule en pyjama et chaussettes devant son ordinateur, on n’a pas le regard de l’autre en face qui nous fait comprendre qu’on est entré en mode séduction. On n’a pas non plus le sourire en coin qui nous indique qu’on est sur la bonne voie et qu’on vient de marquer des points auprès du mâle convoité.

C’est pourquoi, pour instaurer une complicité avec son interlocuteur, rien ne vaut le fameux smiley ou emoticone baptisé pour l’occasion (séduire un inconnu) « SDC » ou « Smiley de Connivence ». Pour l’anecdote, sachez que celui-ci fête d’ailleurs cette année ses 30 ans ! Il a donc notre âge et c’est notre ami ;)

Attention, cependant à réserver son utilisation à une ponctuation de message cynique ou humoristique car une utilisation intempestive du SDC peut avoir tendance à énerver fortement le destinataire et nous faire passer pour une pro du langage sms. Alors que nous savons pertinemment que nous sommes amies de la langue de Molière, à la recherche perpétuelle d’une syntaxe parfaite et des tournures les plus appropriées SDC

lundi 17 septembre 2012

Rien ne vaut l'amour d'une mère

Quand on était petit, il n'y avait pas un bobo, pas une moquerie dans la cour de recré, pas un chagrin qui ne pouvait se résoudre avec un câlin de notre maman. Aujourd'hui, j'ai le cœur en miettes et filtrer les 3 derniers appels de ma mère. 
Pourquoi ? Parce que maintenant c'est plus le genre à te donner une pelle pour creuser ton trou, qu'à te filer une échelle pour en sortir ! 
J'exagère ? La preuve par l'exemple :
Cet été, mariage du fils d'un ami de mes parents. On sort de l'église, les mariés sont en train de signer le registre, c'est un peu le bazars, mon père comme d'habitude joue au surycat en haut des marches, ses amis sont devant à prendre des photos. Je prends le bras de mon père pour faire la maline, genre photo de mariés, ce qui fait rire ses potes qui du coup nous prennent en photo.
Voix Off (ma mère) : "Elle en profite parce que c'est pas prêt de lui arriver" 


Pas mal, non ? Mais attention, c'est une multi-récidiviste, j'avais eu droit au "c'est dommage, il va me manquer, je l'aimais bien ce garçon" quand je pleurais sur le départ de l'homme que je pensais être celui de ma vie, à "sinon, tu pourrais juste te trouver un gentil garçon" quand quelques semaines après cette rupture j'étais toujours célibataire ...

Mais qu'est-ce qui nous est arrivées ? En bonne féministe, j'ai lu Elisabeth Badinter, je sais que l'amour maternel n'existe pas. Mais que sont devenus les "ma petite biche, viens dans les bras de ta maman qui t'aime" ? 

Et bien après enquête, je me dis que l'amour maternel flanche devant les premiers poils pubiens de leurs filles (et de leurs garçons, ceux-ci n'étant pas tous épargnés), que l'ocytocine rend les armes devant la montée d'oestrogene adolescente ... Parce que non, je suis loin d'être la seule et franchement les longs éloges de la famille et de l'amour familial de Christine Boutin et du FN mériteraient de faire part de cette capacité incroyable qu'ont nos familles et en particulier nos mères à nous porter le coup de grâce quand on est à terre. Florilège* :

À table : "Je suis désolée, on est un nombre impair, ma fille est toujours célibataire"
"C'est normal que tu sois seul, tu es tellement difficile à vivre"
Le jour exact des 25 ans d'une amie, son père "il serait temps de penser à te caser ; je croyais que tu voulais avoir des enfants"
" Ce n’est pas en partant en vacances avec des amis que tu vas trouver le père de tes enfants" et sa variante "ce n'est pas en sortant dans les boîtes gays avec tes amis homos que tu vas trouvé un mec" (j'espère que cela ne voulait pas sous-entendre "mais dans la backroom de la loco" ...)
À une ingénieur : "pourtant tu as fait des études où il y avait beaucoup plus de garçons que de filles ; tu pourrais reprendre ta liste de classe de prépa et voir si y aurait pas des mecs non mariés"
"C’est normal que tu n’aimes pas fêter Noël avec nous ; tu n’as pas de famille à toi" (oui, ça doit être ça, effectivement ...) 
"Si tu ne te dépêches pas, tous les hommes seront déjà mariés
Après la rupture de fiançailles d'une autre amie : "comme je suis contente ..."
En forte concurrence, avec une autre amie en plein chagrin d'amour : "mais toi on te fait 2, 3 dîners aux chandelles et tu rêves, mais tu ne construis rien… moi à ton âge j’étais mariée et j’avais 3 enfants"
Après le coming out d'un ami : "je ne veux pas que tu finisses tout seul avec un chien"
La mère à qui elle reprochait d’avoir donné à sa cousine qui vennait d'accoucher les petits chaussons de bébé que son arrière-grand-mère avait tricotés pour sa naissance : "mais ma chérie si j’avais dû attendre que tu aies un bébé ils auraient été mités"

Alors oui, en alignant tous ces témoignages, on voit bien, qu'elles ne font qu'exprimer leurs peurs et leurs frustrations ... Mais un peu de délicatesse n'a jamais fait de mal, surtout quand le cœur saigne ... C'est vrai, quand on était petit, finalement on n'avait pas le choix, on prenait ce qu'il y avait. Maintenant que je l'ai, c'est chez mes amis que je m'en vais pleurer !

toutes ces citations sont malheureusement du vécu de mes amis et moi .... Je suis sûre que vous en avez vous aussi, n'hésitez pas à les poster en commentaire, ça exorcise et on se sent moins seul(e) !
NDLR : ce post est le 100eme de DVPD ! Bon anniver(t)saire !!